Là on touche à un de mes chouchous, je préfère être honnête d'emblée, mais je vais essayer de rester objectif. On a là un des derniers films d'aventure à l'ancienne, sans effets numériques, plein de cascadeurs, notamment une horde de cavaliers pour le final, plein de décors construits en dur dans des paysages dépeuplées, ça sent bon les 90's d'avant la révolution technologique que fut Jurassic Park, un véritable chant du cygne. Et je ne dis pas a en l'air : tout cela a l'apparat du compliment dans ma bouche, mais pour les studio, le film fut un désastre, un gouffre financier qui a souffert de ses ambitions et d'un remontage à la dernière minute pour "sauver" ce qui pouvait l'être. Les entrées n'ont pas validé cette prise de risque et ça a affecté tout le monde : McTiernan s'est enfoncé dans la disgrâce et Antonio Banderas a admis que ça avait négativement impacté sa carrière, lui qui avait accepté le rôle pour prendre un risque, justement, et sortir de son type-cast habituel de beau gosse latino.
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| Les scènes d'action ont de la gueule. |
Certains trouveront de fait l'image datée et vieillotte, d'autres comme moi y trouveront un charme désormais perdu à Hollywood, avec des cascadeurs sans fonds verts et une sensation de vrai, même quand c'est du toc. Il est évident que Le Treizième Guerrier est d'un autre temps... je veux dire, y a Omar Sharifn en invité de luxe au début du métrage. Omar Sharif ! Est-ce que les moins de vingt ans savent encore qui c'est ? Je suis vieux.
Un concept original de Double Feature littéraire
Si je vais en parler ici comme d'une adaptation de Beowulf, il ne s'agit pas pour autant d'une adaptation directe. En effet, elle porte à l'écran un roman de Michael Crichton, qui a aussi écrit... ah bah tiens, Jurassic Park ! Son livre, Le Treizième Guerrier (traduit d'abord Le Royaume de Rothgar ou encore Les Mangeurs de Morts avant la sortie du film, la titre a été ensuite retraduit plus fidèlement pour que les gens captent que c'est la même chose que le film) est un concept intéressant, et des plus originaux !
Le postulat est simple : il va prendre un voyageur arabe du Xème siècle tout à fait authentique, Ibn Fadlân (de son p'tit nom Ahmad ibn-al-'Abbas ibn Rashid ibn-Hammad ibn-Fadlan, oui bon Ibn Fadlân pour les fainéants intimes ), dont un récit célèbre raconte sa rencontre avec des "norrois" ou Rus, sur la Volga. Crichton va imiter son style et reprendre le début de son récit très connu... avant de le prolonger, comme s'il nous révélait l'intégralité du récit de voyage d'Ibn Fadlân, un voyage dont nous n'aurions pas entendu parler jusqu'ici et qui l'entraînerait dans le grand nord scandinave en compagnie d'un certain Buliwyf...
Le roman fonctionne parfaitement, car Crichton parvient à opérer la transition entre son imitation du récit de voyage et sa propre aventure sans accroc, même lorsqu'on a déjà lu Ibn Fadlân, on se laisse porter sans souci et on suit les tribulations de cet émissaire de Bagdad parmi les vikings jusqu'au Danemark où les Danois sont harcelés par une étrange créature dont Buliwyf jure de les débarrasser. Le grand héros est alors un personnage secondaire, et le protagoniste est... le témoin des événements, étranger en terre lointaine. Les éléments de l'intrigue du poème médiéval seront ainsi réinterprétés à une sauce plus """réaliste""", grâce notamment au style très "factuel" et descriptif d'Ibn Fadlân, néanmoins, il ne sera pas compliqué de repérer tous ces éléments pour ce qu'ils sont et constater que, malgré son postulat plutôt original, le Treizième Guerrier est bel et bien une adaptation de Beowulf.
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| Melchisidek (Omar Sharif) et Ahmed Ibn Fadlân (Antonio Banderas) |
Après, en tant qu'histoire véritable qui aurait inspiré la légende, ça marche moyen, puisque faire du récit celui d'Ibn Fadlân et de Rûs place l'intrigue plus ou moins à l'époque où la légende sera mise sur papier... et des siècles après le contexte développé par le poème. Mais ne soyons pas chagrins et acceptons ce postulat !
L'histoire : on commence par adapter Ibn Fadlân
Le film commence par une introduction de notre protagoniste, Ahmed Ibn Fadlân, émissaire arabe envoyé loin de Bagdad pour s'être intéressé d'un peu trop près à l'épouse d'un autre, et qui n'est pas exactement satisfait de sa nouvelle fiche de poste dans ce qui, du point du vue arabe, est le "nord lointain", à l'opposé du raffinement et de la civilisation. Il tombe sur un groupe de Rûs (dans le récit de voyage original, sous la plume d'un lettré arabe, ça peut désigner tout un tas de peuples d'Europe du Nord et de l'Est comme un terme générique, bien que le nom soit à l'origine celui des Varègues, des vikings ayant pris la route de l'Est) alors qu'on est au pays des Bulgares (encore une fois un terme générique et pas identique aux Bulgares d'aujourd'hui). Bref, il veut faire son boulot d'émissaire et parler au roi, mais le roi est, euh... indisponible. Il est mort.
On a droit à une scène de funérailles "vikings" directement tirée du récit de voyage authentique, y compris la soit disant "Ange de la Mort" et la servante volontaire pour mourir dans le processus afin d'accompagner son maître en récitant un genre de prière que le film va iconiser plus tard. Cette prière est (en grande partie) directement citée du récit de voyage (en ajoutant la partie sur Valhalla), mais aucune autre source médiévale, aucune saga, aucune chronique n'a gardé la trace d'une prière similaire, même de loin. Il est possible que cette prière soit celle d'un peuple non-scandinave, ou qu'Ibn Fadlân l'ait inventée, sachant qu'il y a d'autres éléments qu'il décrit qu'on ne retrouve nulle part ailleurs, mais que le film adapte fidèlement : les vikings qui se lavent avec la même bassine de flotte dans laquelle ils se mouchent avant de la passer au suivant, ou les tatouages "de la tête aux pieds". Ibn Fadlân les décrit comme couverts de tatouages, même sur le visage, et c'est adapté par un des personnages qui a un motif d'entrelacs sur ses joues. Tous ces éléments sont historiquement douteux car n'apparaissant dans aucune autre source (y compris dans les autres récits de voyageurs arabes ayant également rencontré des Rûs), mais fidèles à la source ! D'ailleurs, si tout ça vous rappelle la saison 1 de la série Vikings, c'est parce que celle-ci repompe également Ibn Fadlân sans recul.
Après les funérailles, un bateau arrive et un petit garçon vient appeler le nouveau roi, Buliwyf, à l'aide. Le garçon s'appelle Wulfgar, il est le fils du roi Hrothgar, et son père a besoin d'aide pour repousser l'attaque d'une créature qu'aucun viking n'ose nommer. La prophétesse du coin annonce que 13 guerriers doivent répondre à l'appel, nos nouveaux protagonistes barbus se portent volontaires l'un après l'autre, sauf que... le treizième guerrier ne peut être un homme du nord. Boom, Ahmed est recruté plus ou moins contre son gré, son mentor joué par Omar Sharif lui transmet sa passion de gagner, sans pousser le vice jusqu'à l'accompagner, faut pas déconner, et l'équipe de Buliwyf se met en route pour un voyage jusqu'au Danemark. C'est à ce moment-là qu'on passe d'une adaptation du récit de voyage d'Ibn Fadlân à une adaptation de Beowulf.
Beowulf entre légende, histoire... et préhistoire
Bon, ça y est, on est de plein pied dans Beowulf, d'ailleurs, dans le poème, Wulgar est un émissaire de Hrothgar (mais pas son fils), donc c'est cohérent. Durant le long voyage jusqu'à la halle de Hrothgar, Ahmed apprend la langue norroise en... écoutant... si seulement c'était si simple, mais je m'égare. Ils arrivent en groupe et Buliwyf promet au roi de le débarrasser de ce qui massacre ses gens. On apprend qu'il ne s'agit pas d'une seule créature mais d'une meute, les Wendols, qui laissent des tracent de pas d'ours et des marques de griffes, et emportent les têtes de leurs victimes... comme Grendel dans le poème. Après la première attaque subie par nos héros, ils réalisent que ce ne sont que des hommes, et que leurs pattes d'ours sont des armes tenues à la main, offrant l'imagerie du bras monstrueux "arraché" de Grendel. C'est typique de la manière qu'a le film (et le roman de Crichton à la base) d'adapter Beowulf à ce contexte plus, euh... "réaliste".
Par exemple, la prophétesse annonce que pour chasser les Wendols, il faudra tuer la Mère des Wendols, qu'ils vénèrent, et le chef des guerriers. Bref, Grendel et la Mère de Grendel. Détail amusant, les Wendols colportent des petites statuettes représentant la Mère des Wendols et qui sont des "Vénus" paléolithiques, ce qui donne un gros indice sur leur nature réelle. La traque des vikings les mènent jusqu'au repaire des Wendols, un réseau de cavernes qu'ils infiltrent en toute discrétion, suspendez votre incrédulité bien haut s'il vous plaît. On y voit d'ailleurs une version énorme de cette Vénus qu'ils trimballent avec eux, indiquant un culte ancien. Quand les choses dégénèrent inévitablement en bagarre, Buliwyf se charge de liquider l'incarnation de la Mère des Wendols, qui à l'origine devait avoir un look similaire aux Vénus paléolitiques, corps obèse, forte poitrine, larges cuisses (bref un icône de fertilité), mais le film préfère lui donner un look, euh... sorcière sexy ? Buliwyf finit par la décapiter, toutefois il n'y parvient pas avant qu'elle ne le blesse avec une griffe plongée dans du poison.
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| Comment les Wendols représentent leur Mère depuis des siècles. |
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| Comment la Mère des Wendols est incarnée. |
La troupe de vikings est coincée sous terre mais Ahmed se souvient d'un détail de l'intrigue et devine que la rivière souterraine qui s'arrête abruptement face à eux doit ressurgir en cascade non loin de là : ils plongent donc et, effectivement, trouvent ainsi une sortie au prix d'une longue nage sous-marine qui vous fera retenir votre souffle comme si vous y étiez. Moi ça me le fait à chaque fois.
Tout le monde est ravi que la Mère des Wendols soit enfin sans sa tête, mais ils savent que n'ayant pas tué le chef des guerriers, les Wendols vont revenir pour se venger, et ça ne loupe pas : le soir même on a droit à la confrontation finale. Buliwyf, mourant sort sous la pluie pour se préparer à son dernier combat, les vikings récitent leur prière iconique du début du film, rejoints par Ahmed qui a pourtant également prié son Dieu, car après tout, on ne sait jamais. Grosse bataille épique, Buliwyf trucide enfin le chef des guerriers Wendols et ceux-ci déguerpissent aussitôt pour s'évanouir dans la brume qu'ils ont toujours hanté. Mais les réjouissances sont de courtes durées : Buliwyf succombe au poison, assis sur un genre de trône.
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| Pseudo Grendel. |
Finalement, Ahmed retourne en son pays, saluant ses amis païens une dernière fois en les recommandant à la merci de son Dieu.
L'ADN de Beowulf toujours bien présent
A première vue, cette histoire de vikings affrontant une tribu d'homme des cavernes ayant survécu à la domination totale de Homo Sapiens ne semble pas avoir de lien avec Beowulf, à part le nom du guerrier Buliwyf, mais comme j'ai déjà commencé à le montrer, il y a plein de références et de points d'intrigue qui ont survécu à cette transposition : certes, il n'y a pas deux créatures, mais un peuple, mais ils sortent de la brume, comme Grendel, et on a bien deux figures qui représentent Grendel et sa Mère, la différence majeure étant qu'ici, Buliwyf tue "Grendel" après sa mère. Celle-ci est également fusionnée avec le dragon. Il y a bien un "ver de feu", mais celui-ci s'avère être l'armée Wendols portant des torches dans le brouillard, et bien que Buliwyf et ses hommes se battent contre l'host Wendol, ce n'est pas vraiment un parallèle avec le combat en solo de Beowulf contre le dragon. Sa confrontation avec la Mère des Wendols, en revanche, remplit ce rôle : elle l'empoisonne avec une griffe, tout comme le dragon empoisonne le héros d'une morsure dans le poème. Et comme dans le poème, Buliwyf ne meurt pas immédiatement, il a le temps de mettre ses affaires en ordre et... de s'asseoir sur un trône ! Sous le tertre dans le poème, à l'extérieur dans le film.
Au final, on a Buliwyf naviguant de loin pour sauver le royaume de Hrothgar d'une créature qui sort de la brume pour massacrer les Danois et emporte leurs têtes en trophée, se bat plusieurs fois pour abattre la brute et sa mère, est blessé et périt du poison de son ennemi. Franchement, pour un film qui n'adapte pas directement le poème, c'est pas mal ! On a même un pseudo-Hunferth qui doute de Buliwyf à son arrivée, dans cette version c'est un fils du roi mais ça ne va pas très loin, l'intrigue est presque bâclée et vite oubliée au profit des Wendols. Cela dit, ça permet de montrer que Buliwyf n'est pas du tout intéressé par le trône de Hrothgar, seulement par le bénéfice pour sa réputation, ce qui est tout à fait fidèle aux ambitions du Beowulf original.
D'autres détails accentuent l'hommage : l'évasion de la grotte par une nage souterraine, qui est exactement comment Beowulf atteint le repaire de la Mère de Grendel, puis s'en échappe, la patte d'ours en parallèle du bras arraché de Grendel... Il y a même une réplique tout droit tirée du poème : "Souvent la Destinée sauve d'une mort certaine celui qui fait preuve de vaillance." (trad. André Crépin). On ne lui en demandait pas tant, et on ne va pas s'en plaindre !
Franchement, pour une adaptation d'un roman seulement inspiré de Beowulf... c'est vraiment pas mal du tout !
Les côtés honteux
Alors l'honnêteté m'oblige à préciser deux trois choses au sujet du film. Comme je l'ai déjà dit, si l'idée de faire promettre Ahmed à Buliwyf d'écrire son histoire afin qu'on se souvienne de lui est excellente d'un point de vue dramaturgique ET thématique (puisque dans la mentalité scandinave de l'époque, la mémoire que l'on laisse derrière soit après sa mort, sa réputation, est tout), malheureusement ça ne tient pas car Beowulf est un héros de l'âge de Vendel (Vendel, Wendol, bien joué M. Crichton), plusieurs siècles avant l'âge viking et surtout le Xe siècle d'Ibn Fadlân, aucune chance que son récit ait pu inspirer le poème que nus connaissons, et si ce genre de chose vous chiffonne, et bien ça ne fonctionnera pas. Cela étant dit, je m'en fous complètement, c'est une excellente aventure, un hommage plus qu'honnête à Beowulf, et pour cela je veux bien mettre de côté l'Histoire avec un grand H...
...NÉANMOINS, pour l'amour des dieux qu'est-ce que c'est que ces costumes immondes ? Les armures de cuir dégueulasses qui annoncent les abominations de Vikings et Last Kingdom, des casques et cuirasses de toutes les périodes mélangées dans un joyeux bazar : des siècles avant, des siècles après, osef ! Halga porte un casque de gladiateur romain, bordel ! Florilège :
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| Ce casque est une honte, digne d'un magasin de farce et attrapes. |
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| Armure en cuir en premier plan, casque de gladiateur antique au second : COMBO !! |
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| Mention spéciale au casque dit Tête de Bite et de l'armure renaissance qui va avec. |
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| Bon, OK, celui-là c'était un piège, mais franchement, je vous ne l'aurais dit, vous auriez pu y croire. |
Bref, c'est la fête du slip en peau de fourrure, quelle tristesse ! On sent que le département costume à pioché dans les réserves du studio et équipé les acteurs d'éléments créés pour d'autres films pour faire des économies. Quelque part, on a déjà abandonné les vikings à casques à cornes, mais on n'a pas encore complètement embrassé le style Bikings, nous laissant quelque part au milieu avec le style "on se déguise avec ce qu'on trouve dans nos placards pour la fête des enfants". Quand je disais "même quand ça fait toc", je pensais surtout à ça.
Il y a aussi le coup d'Ibn Fadlân qui trouve l'épée viking trop lourde (alors que s'il sait manier un sabre - et il prouve que c'est le cas - il devrait même pas tiquer, une épée ça ne pèse pas 10 kilos, même quand elle est ViKiNgGgGBleuahBoUrRiN.) et donc, pour résoudre ce problème, il la... retaille..?... en forme de sabre...
...avec une meule.
Autant je suis près à accepter la survivance d'Homo Neanderthalensis pour les besoins de l'intrigue, autant ça, je suis désolé, c'est non. En plus, tout ça pour faire un sabre bien courbe pour faire plus musulman, alors que c'était pas encore la mode à cette époque là, Ibn Fadlân devrait être tout à fait habitué à se servir d'une épée droite, donc bon, ça vaut rien. Zéro. Nada.
Faut-il le voir ?
Absolument, quelle question ! C'est un excellent film d'aventure à l'ancienne, avec des effets pratiques, une musique épique (je vais y revenir), et, en fin de compte, une adaptation respectueuse de Beowulf, à défaut de lui être fidèle. Les dialogues fleurent bon les 90's et on se laisse porter par l'ambiance. Je n'ai pas tout décrit pour garder de la fraîcheur à ceux et celles d'entre vous qui ne l'auraient pas encore vu, notamment un personnage hyper charismatique et sympathique qui ajoute une grosse touche de coolitude au film, et si vous l'avez déjà regardé, visionnez-le encore : il vieillit comme un bon vin.
Le point bande-originale
Composée par le regretté Jerry Goldsmith, la musique est épique à souhait. Elle met en équilibre les parties à gros cuivres et chœurs représentant les vikings, et les percussions, oud et flûtes arabisantes représentant Ibn Fadlân, les deux styles s'entremêlant durant l'aventure alors que les deux cultures apprennent à coopérer, puis s'apprécier et se respecter mutuellement, autour d'un thème principal solide, qui vous restera longtemps en tête. Goldsmith a composé Le Treizième Guerrier en même temps que La Momie, sortie en 1999 également, et on sent qu'il était bien immergé dans la composition de musique orientaliste. Les deux BO sont en quelque sorte jumelles, et même si je trouve La Momie plus riche et plus aboutie (c'est d'ailleurs ma composition préférée de Goldsmith), Le Treizième Guerrier profite véritablement de la synergie des deux projets dans la tête du compositeur.
À noter qu'il a probablement eu moins de temps pour travailler sa copie que pour la Momie, puisqu'il remplaça un autre compositeur sur le projet, Graeme Revell (connu pour ses compositions sur les deux premiers The Crow ou la trilogie des Riddick, et dont le travail n'a pas convaincu, il faisait apparemment partie du "problème" pour le studio au moment de trancher dans le lard à la dernière minute), ce qui explique sans doute que Le Treizième Guerrier soit un peu plus... simple, droit au but, moins riche en thèmes et leitmotifs.
À noter également que durant le discours badass de Balian face à Jérusalem, dans Kingdom of Heaven, ce n'est pas la musique de Harry-Gregson Williams, pourtant en charge de la BO du film, que l'on entend, mais le thème du Treizième Guerrier par Jerry Goldsmith. Ce thème est épique je vous dis.
Une petite suite medley qui va bien :




































