Certes, j'ai déjà bien défriché le terrain, et j'ai également abattu pas mal de travail côté Dietrich, avec des classiques comme le Eckenlied ou Laurin. Mais ce sont là des classiques de connaisseurs. Là, avec les Nibelungen, on est sur un autre niveau. On parle des textes qui m'ont donné le goût de la matière de Germanie, et la pression de leur rendre justice est énorme. Pression que je me mets tout seul, d'ailleurs. Ce bloquage n'est pas sans rappeler celui qui m'a empêché si longtemps de démarrer le projet, pourtant je sais comment approcher mon sujet, désormais, ce n'est plus le problème. Malgré ce succès et les très nombreux chapitres déjà rédigés, je suis juste intimidé, comme Beowulf qui, s'étant avancé fièrement face au dragon, se prend une première salve de flammes qui consumme son bouclier en un instant. Soudain il "n'est plus en humeur de se vanter de ses exploits".
Tout ça pour dire que je dois m'attaquer au cœur de ce nœud légendaire et je ne fais pas le malin.
Je n'ai pour autant pas cessé ma prise de notes et mes lectures, même si je poste peu, je suis actif dans les coulisses. D'ailleurs, "prochainement" j'essaierai de finir un article de sources comparées sur le chapitre suivant sur mon programme d'écriture.
Pas d'abandon, donc, bien au contraire. Comme le disait si bien notre regretté John Hammond, ce n'est qu'un retard, c'est tout.
Là c'est moi fier comme un paon tenant mon carnet de notes, magnifiquement habillé par la couverture en cuir faite par l'incroyable Karoline Juzanx. |