mercredi 9 novembre 2022

Bloquage et intimidation

Ces derniers mois, je suis bloqué. Presque paralysé (dans l'écriture, hein, mon dos va bien, merci pour lui). Plusieurs facteurs rentrent en ligne de compte. Déjà la fatigue et le manque de temps dûs au boulot, mais surtout je suis arrivé au moment du récit où il me faut enfin m'attaquer au gros morceau de cette immense fresque, celui auquel tout le monde pense en entendant les noms Siegfried, Brynhild, Nibelungen... et ça, mine de rien, ça m'intimide.

Certes, j'ai déjà bien défriché le terrain, et j'ai également abattu pas mal de travail côté Dietrich, avec des classiques comme le Eckenlied ou Laurin. Mais ce sont là des classiques de connaisseurs. Là, avec les Nibelungen, on est sur un autre niveau. On parle des textes qui m'ont donné le goût de la matière de Germanie, et la pression de leur rendre justice est énorme. Pression que je me mets tout seul, d'ailleurs. Ce bloquage n'est pas sans rappeler celui qui m'a empêché si longtemps de démarrer le projet, pourtant je sais comment approcher mon sujet, désormais, ce n'est plus le problème. Malgré ce succès et les très nombreux chapitres déjà rédigés, je suis juste intimidé, comme Beowulf qui, s'étant avancé fièrement face au dragon, se prend une première salve de flammes qui consumme son bouclier en un instant. Soudain il "n'est plus en humeur de se vanter de ses exploits".

Tout ça pour dire que je dois m'attaquer au cœur de ce nœud légendaire et je ne fais pas le malin.

Je n'ai pour autant pas cessé ma prise de notes et mes lectures, même si je poste peu, je suis actif dans les coulisses. D'ailleurs, "prochainement" j'essaierai de finir un article de sources comparées sur le chapitre suivant sur mon programme d'écriture.

Pas d'abandon, donc, bien au contraire. Comme le disait si bien notre regretté John Hammond, ce n'est qu'un retard, c'est tout.

Là c'est moi fier comme un paon tenant mon carnet de notes, magnifiquement habillé par la couverture en cuir faite par l'incroyable Karoline Juzanx.


1 commentaire:

  1. Courage ! C'est toujours difficile quand on hésite à se lancer sur une partie, parce qu'on "la projette" bien dans sa tête, on l'idéalise, on veut lui rendre justice et ne pas être déçu du résultat. Même si ça nécessite plus de travail encore pour être à la hauteur, il faut trouver le déclic. J'espère que ça viendra :)

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